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La Vire
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- Des spécialistes au chevet de la Vire

Des documents réglementaires mettent l’accent sur les perturbations du milieu aquatique de la Vire et des moyens à mettre en œuvre pour améliorer la situation. Ce sont :

- L’Europe

La Directive 2000/60/CE du Parlement européen et du Conseil du 23 octobre 2000 établit un cadre pour une politique communautaire dans le domaine de l’eau, dite Directive cadre sur l’eau (DCE). La France est actuellement engagée comme les autres Etats membres de l’Union européenne dans une démarche de planification de la gestion des eaux, définie par la loi n°2004-338 du 21 avril 2004 portant transposition de cette directive. Ainsi elle travaille sur la mise en place des outils pour atteindre le bon état écologique des cours d’eau en 2015. Cependant pour certains cours d’eau fortement modifiés par l’homme, les objectifs fixés de 2015 peuvent être moins exigeants lorsque les coûts sont disproportionnés. Ces cours d’eau sont classés masse d’eau fortement modifiée (MEFM). Des reports d’échéance (2021 puis 2027) peuvent aussi être envisagés pour des raisons économiques ou techniques.

Hormis dans sa partie aval, la Vire, dans le département de la Manche, est classée naturelle. Notamment la partie allant de la confluence de la Drôme, en amont de Pont-Farci jusqu'à la confluence avec le ruisseau du Saint-Martin, en aval des Claies de Vire, sur la commune de la Méauffe. Cette partie de la Vire est appelée administrativement " la masse d'eau HR317 ".

Les perturbations répertoriées sont d’ordre hydromorphologique à cause du problème de cloisonnement des milieux par les barrages et du problème de l’intégrité physique du lit et des berges par la chenalisation. Pour 2015, le bon état chimique de l’eau (respect des normes de qualité environnementale) devra être atteint. Le bon état écologique ne le sera pas. Il faudra atteindre le bon potentiel écologique, c’est-à-dire ce qui correspond au bon état d’une masse d’eau qui présente les mêmes caractéristiques hydromorphologiques que celle qui a été modifiée. A noter que le classement en masse d’eau fortement modifiée doit faire l’objet d’une justification économique : si les coûts (de toute nature) associés aux modifications sont plus importants que les bénéfices qu’on en retire, la renaturation du cours d’eau peut être exigée.

- L’Etat

Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) du bassin Seine-Normandie approuvé le 20 septembre 1996 par le Préfet coordonnateur du bassin Seine-Normandie. Dans son chapitre 1 sur la gestion globale des milieux aquatiques et des vallées, il donne des orientations sur :

  • La restauration des la fonctionnalité de la rivières et de ses annexes (orientation B.2 : respecter la dynamique fluviale et favoriser, dans les travaux la diversité des milieux aquatiques – réduire le cloisonnement des cours d’eau)
  • La restauration du patrimoine biologique (orientation B.4)
  • La gestion des ouvrages hydroélectriques et des barrages (orientation B.5). Il est indiqué, entre autres, : « sur les axes migrateurs d’intérêt majeur, il y a lieu de s’orienter vers le non renouvellement des concessions pour lesquelles les conditions de migration ne sont pas satisfaites et vers la remise en cause des autorisations d’exploitation non utilisées pendant une durée importante … ».

- La Fédération de la Manche pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique (FMPPMA)

Le Plan Départemental pour la Protection du milieu aquatique et la Gestion des ressources piscicoles de la Manche (PDPG) signé par le Préfet de la Manche, le Président du Conseil Général de la Manche et le Président de la Fédération de la Manche pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique en octobre 2001. Après une phase d’évaluation des atteintes des milieux aquatiques, le PDPG définit des objectifs et des moyens pour réduire ou supprimer les différentes perturbations.

Pour la Vire Moyenne, par rapport à la problématique de sa chenalisation et de ses barrages, l’action définie est la renaturation du cours principal de la Vire par la suppression des barrages (5 à 10) « pour qu’au moins la moitié de cette section de la Vire retrouve des habitats naturels ».

- L’Association Agréée pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques (AAPPMA)

Les nouveaux statuts des Associations Agréée pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques (AAPPMA) ont été signés par le président de l’AAPPMA et les préfets du département en 1997 (ceux de l’AAPPMA « les Pêcheurs à la ligne de Saint-Lô » l’ont été le 2 mai 1997 par le président de l’AAPPMA et le 30 juillet 1997 par le Préfet de la Manche).

Ils précisent dans son titre II, l’objet de l’association. Ainsi, l’association doit « participer activement à la protection des milieux aquatiques et de leur patrimoine piscicole, en particulier : par la lutte contre le braconnage et par la lutte contre la pollution des eaux ou toutes autres causes qui ont pour conséquence la destruction, la dégradation des zones essentielles à la vie du poisson » (article 5 2°), « organiser la surveillance, la gestion et l’exploitation équilibrée de ses droits de pêche dans le cadre des orientations départementales de gestion piscicole des milieux aquatiques portées à sa connaissance par la fédération départementale » (article 5 3°) et « effectuer , sous réserve des autorisations nécessaires, toutes les interventions de mise en valeur piscicole » (article 5 4°).

Le titre III présente les obligations statutaires. Dans son article 8, « l’association est tenue d’élaborer, de mettre en œuvre, en conformité avec les orientations départementales de gestion, un plan de gestion piscicole prévoyant les mesures et intervention techniques de protection, d’amélioration et d’exploitation équilibrée des ressources piscicoles de ses droits de pêche ».